L’Islande en hiver ressemble, vue du ciel, à un immense bloc de glace.
Recouverte de blanc la majeure partie de l’année — d’octobre à avril —, elle attire ceux qui sont fascinés par le froid polaire et par la beauté brute de ses paysages solitaires.
Un premier voyage sur cette île se prépare bien en amont.
Il est essentiel de bien s’informer avant le départ : l’Islande n’est pas un pays comme les autres.
Même en planifiant notre voyage six mois à l’avance, nous avons eu le sentiment d’arriver sur une terre inconnue et avons dû revoir la plupart de nos plans, dans ce pays où la nature impose sa loi.

Comment s'équiper pour une destination aussi particulière ? 🧳

Oui, il est totalement possible de ne pas avoir froid en Islande 🇮🇸.
Même si cette île est tout près du Groenland 🧊, que les températures sont souvent négatives et que le ressenti peut descendre jusqu’à –30 degrés, il suffit d’être bien préparé.

Pour cela, nous avons fait le tour des magasins de sport et de ski.
Nous avons trouvé deux pantalons de ski chez Décathlon à 19 € chacun, ainsi que des collants en laine.
Pour les pieds, j’ai acheté des chaussettes polaires et des bottes de ski imperméables à 12 €.
J’ai mis trois pulls, un bonnet, et une veste imperméable 🧥 : je n’ai pas eu froid !

Une cagoule n’est pas une mauvaise idée : le froid frappe tellement le visage qu’on a l’impression d’être brûlé et paralysé après seulement cinq minutes dehors.
Les gants de ski sont eux aussi indispensables.

Nous avons pris l’avion avec Wow Air, pour 350 € aller/retour pour deux personnes.
Si vous souhaitez apporter un trépied photo, pensez qu’il doit aller en soute, il faudra donc payer un bagage supplémentaire.
Et surtout, n’oubliez pas vos batteries externes : les téléphones se déchargent très vite dans le froid islandais !

L’incroyable découverte 

Une fois arrivés sur place, nous avons pris une navette 🚐 pour rejoindre le centre-ville : 55 minutes de route depuis l’aéroport, pour 20 € par personne, avec la compagnie Flybus.

Changer de monnaie est simple : il y a des bureaux de change dans les aéroports, mais le plus économique reste de retirer directement dans les distributeurs.
La monnaie islandaise est la couronne islandaise (ISK), et les frais sont souvent moindres qu’au comptoir de change.

 Pour l’hébergement, nous avons choisi une chambre avec cuisine, afin d’économiser sur les repas.
Petit bonus : le petit-déjeuner était inclus, copieux et délicieux !
Nous avons payé 405 € pour 5 nuits à deux personnes.
L’hôtel était propre, bien situé et confortable. Nous avions réservé trois mois à l’avance, et réglé sur place.

🛒 Côté courses, direction Bonus, le supermarché le moins cher d’Islande (reconnaissable à son logo avec un petit cochon rose).
Les prix restent élevés comparés à la France, mais il faut savoir qu’en Islande, les salaires sont beaucoup plus hauts.
Par exemple, un paquet de pâtes coûte environ 1 €.

Faites attention à ne pas vous faire piéger : les autres supermarchés peuvent être nettement plus chers !

Une Terre hostile 

Nous avions prévu trois jours d’excursions et trois jours en voiture.
La voiture a été louée chez Pro-Car, et nous avons réservé nos excursions via GetYourGuide.

Important : les excursions ne viennent pas vous chercher directement à l’hôtel, mais à un arrêt de bus situé à proximité.

Le Cercle d’Or...

Notre première excursion fut celle du Cercle d’Or, la plus célèbre d’Islande.
Elle dure environ six heures, pour 120 € à deux.

Première étape : le cratère de Kerið, vieux de plus de 6 500 ans.
⚠️ Prudence : beaucoup de voyageurs prennent des risques inutiles pour une photo. Le sol peut être glissant et instable.

Ensuite, direction le Geysir, un cercle d’eau bouillante à 100 °C.
Toutes les huit minutes, l’eau jaillit à plus de 20 mètres de hauteur, propulsée par la chaleur de la lave souterraineet la pression accumulée — un véritable spectacle naturel !

Puis nous avons rejoint Gullfoss, « la chute d’or » : une cascade de 30 mètres de haut et 70 mètres de large, impressionnante de puissance et de beauté, surtout en hiver.
Les accès sont toutefois plus restreints qu’en été à cause du verglas.

Enfin, nous avons terminé par le parc national de Thingvellir.
C’est un lieu unique où se rencontrent deux continents :
d’un côté, la plaque nord-américaine, de l’autre, la plaque eurasienne.
Elles s’écartent d’environ 2 cm par an, conséquence des éruptions volcaniques de la chaîne du Laki.
On y trouve aussi la célèbre fissure de Silfra, l’un des sites de plongée les plus singuliers au monde, où il est possible de nager entre deux continents.

La côte Sud 

Le lendemain, nous sommes partis pour une excursion de 11 heures en minibus, sur la côte sud de l’Islande, pour 250 € à deux.
Au programme : une randonnée de 3 heures sur le glacier Sólheimajökull.

Arrivés sur place, le paysage est divin.
Le guide nous a fourni tout l’équipement nécessaire.
La randonnée est intense mais inoubliable !
Ce glacier repose sur un volcan actif, ce qui explique les blocs de glace bleus et noirs.
Les guides suivent de près l’activité volcanique, car une éruption pourrait survenir à tout moment.

🌋 L’Islande compte encore 130 volcans actifs, et c’est l’un des pays les plus sismiques du monde.
Presque chaque montagne cache un volcan !

Après cette aventure glaciale, nous avons visité Skógafoss, la cascade la plus connue du pays : un rideau d’eau de 62 mètres de haut et 30 mètres de large, majestueux.
Non loin de là se trouve Seljalandsfoss, une autre cascade fascinante, derrière laquelle on peut marcher en été.

Sur la route, nous nous sommes arrêtés pour admirer les chevaux islandais 🐎.
Leur épaisse toison les protège du froid : ils sont emblématiques de l’Islande, et on en croise presque partout.

Nous avons terminé la journée au pied du volcan Eyjafjöll, célèbre pour son éruption de 2010 qui a duré sept mois et provoqué d’importantes perturbations aériennes dans toute l’Europe.

Terre d’imprévu

Le lendemain, nous sommes allés récupérer notre voiture de location à l’agence Pro-Car.
Nous l’avions louée pour trois jours, en prévoyant de longs trajets et en croisant les doigts pour que la météo soit clémente.
Le tarif était très correct : 100 € pour une Kia.

Je vous conseille vivement de prendre l’assurance tous risques, selon moi la meilleure option pour ce type de destination.
⚠️ Attention : la voiture doit être réservée avec une carte de crédit au nom du conducteur principal.

Notre objectif était de rejoindre Jökulsárlón, la célèbre plage de diamant 💎, mais la météo en a décidé autrement.
Une tempête de neige s’est levée, rendant la route dangereuse.

En Islande, le temps change d’une minute à l’autre : pluie, soleil, neige… tout cela peut se succéder en une seule matinée.
C’est pourquoi il est essentiel de suivre la météo et l’état des routes en temps réel sur le site officiel : https://umferdin.is/en

Face aux éléments ❄️

En Islande, le réseau routier se divise en trois catégories principales :

• La route numéro 1, appelée aussi Ring Road, est ouverte toute l’année.
  Elle fait le tour de l’île et permet d’accéder aux sites les plus connus.
  Vous pouvez consulter les conditions de circulation en temps réel sur le site mentionné précédemment.

• Les routes à deux chiffres : elles sont parfois ouvertes, parfois fermées, et certaines nécessitent un véhicule 4x4.

• Les routes à trois chiffres : à éviter absolument en hiver si elles sont fermés.
  Elles sont presque toujours impraticables et considérées comme dangereuses, voire mortelles, à cause de la neige, du verglas et du vent.

Ce jour-là, en raison des conditions météo, nous avons préféré rester en ville et visiter l’église Hallgrímskirkja ⛪.
Son architecture, inspirée des orgues basaltiques, est spectaculaire et emblématique de Reykjavík.

Le lendemain, la météo ne s’étant pas améliorée, nous avons réservé une excursion en bateau pour observer les baleines 🐋 — 160 € pour deux personnes, pour une durée de trois heures.
Malheureusement, en raison du mauvais temps, la sortie a été annulée, mais nous avons été remboursés.

À la poursuite des aurores boréales 🌌

Le soir du 5ᵉ jour, nous avions prévu une excursion pour admirer les Northern Lights, les fameuses aurores boréales... la raison principale de mon voyage en Islande… avant de découvrir toutes les autres richesses naturelles du pays.

Malheureusement, les aurores n’étaient pas au rendez-vous.

Pour observer ces phénomènes spectaculaires, plusieurs conditions doivent être réunies :

• Un ciel dégagé, sans nuages, avec les étoiles visibles ✨.

• Aucune pollution lumineuse : il faut s’éloigner des villes 🌃.

• Des nuits longues et beaucoup de patience ⏳.

L’Islande est idéale car son froid glacial limite la vapeur d’eau, ce qui rend le ciel plus clair.
Les aurores boréales sont imprévisibles et ne se voient que la nuit 🌙, car leur luminosité est un million de fois plus faible que celle du Soleil.

Si vous ne pouvez pas aller en Islande, il est aussi possible de les observer au Canada, en Norvège, en Laponie, au Groenland ou en Finlande.

Notre excursion (100 € pour deux personnes, durée 3 heures) a été annulée en raison du ciel trop couvert, mais nous avons été remboursés, car nous partions le lendemain.
Sinon, il est parfois possible de participer gratuitement à la prochaine sortie si l’excursion est reportée.

Terre particulière 

Le lendemain, nous avons réservé une excursion vers les Westfjords, direction la péninsule de Snæfellsnes.
L’excursion durait 11 heures et coûtait 270 € pour deux personnes.

Nous avons visité de nombreux sites impressionnants, dont Kirkjufell, une montagne emblématique avec sa cascade et une vue spectaculaire sur l’océan 🌊.
Nous avons également découvert la plage de sable noir de Djúpalónssandur.
En été, il est même possible d’y observer des phoques, mais en hiver, ils préfèrent rester dans l’eau.

Déjà nostalgique ...

De retour à Reykjavík, nous avons pris la route pour l’aéroport ✈️.
Il est interdit d’y dormir : on peut rester à l’intérieur, mais fermer les yeux attire l’attention des gardes.

N’ayez pas peur de laisser vos affaires : l’Islande est l’un des pays les plus sûrs au monde.
Les services de sécurité ne portent ni matraques ni armes, et la délinquance y est quasi inexistante.

Le charme de l’Islande vient surtout de son climat extrême et son hostilité apparente, qui nous rappelle que nous ne sommes qu’une infime partie de ce qui constitue le vivant.

Cette île donne envie d’explorer les terres les plus froides de la planète, de se dépasser et de revenir pour découvrir l’étendue de ses paysages, vastes et magnifiques, chacun unique.

En hiver, de nombreuses activités sont limitées ou interdites ❄️, mais l’Islande reste fascinante à toute saison.
En été, certains sites deviennent encore plus colorés et accessibles, révélant des paysages insoupçonnés et surprenants, invisibles durant la saison froide.

Que faire, que voir en Islande ? 🇮🇸

Voici une sélection des principaux sites et activités à ne pas manquer lors d’un voyage en Islande :

🌌 Aurores boréales – de septembre à avril.
🐋 Observation des baleines – plus de chances en été.
💧 Blue Lagoon – lac artificiel bleu émeraude à 40 °C, entrée minimum 50 €, ouvert toute l’année.
Secret Lagoon – lac naturel, entrée 21 €, ouvert toute l’année.

🏔️ Sites naturels et montagnes colorées :

• Landmannalaugar – accessible de juin à septembre.

• Chaînes du Laki – également en été.

❄️ Glaciers :

• Jökulsárlón

• Sólheimajökull

• Vatnajökull

• Snæfellsjökull

✈️ Sólheimasandur – site de l’avion qui a atterri d’urgence en 1973.

🏖️ Plages à découvrir :

• Diamond Beach

• Reynisfjara

• Djúpalónssandur

🌋 Volcans :

• Katla

• Hekla

💦 Cascades :

• Gullfoss

• Skógafoss

• Dynjandi / Fjallfoss (été seulement)

• Dettifoss – la plus puissante d’Europe, été seulement

• Seljalandsfoss

• Haifoss

• Urridafoss

• Svartifoss

⚡ Astuce : sur les cartes islandaises, tout nom terminé par « foss » correspond généralement à une cascade.

🌳 Parcs et sites uniques :

• Þingvellir (Pingvellir) – parc national historique et géologique.

Cette liste est loin d’être exhaustive, mais elle regroupe les sites principaux à ne pas manquer pour un premier voyage.

📸 Les informations de cet article datent de mars 2018.
Toutes les photos sont prises par moi-même et n’ont subi aucune retouche.